La dépression postnatale

La dépression postnatale

La dépression postnatale

Les symptômes

Au plan clinique, la mère a le sentiment d’être mal aimée, d’être incapable de s’occuper du bébé, l’impression de ne pas le comprendre. Elle est fatiguée, facilement irritée par les pleurs du bébé, ou a des troubles de la mémoire... Ce sont souvent des femmes qui vont multiplier les visites chez le pédiatre, le médecin, et qui ont besoin d’être rassurées. On rencontre aussi des troubles du sommeil avec difficultés d’endormissement, des cauchemars.

Il existe deux formes de dépression postnatale :

Une forme dans laquelle l’anxiété et l’irritabilité dominent (Troubles de l’affect liées aux relations avec le bébé, impression de mal faire. Chaque pleur de l’enfant est vécu comme une incapacité et une accusation).

Une forme dans laquelle l’évitement et l’indifférence dominent. On parle alors de relation « blanche ». On remarque une Mère « dévitalisée », agissant de manière mécanique. On trouve peu d’échanges avec le bébé, pas d’espace pour la complicité. L'accordage affectif mère-enfant est compliqué, et on a tendance à répondre aux pleurs par de la nourriture.

En général, on constate une forte corrélation entre les symptômes des deux partenaires. Ils peuvent avoir une interprétation négative des expressions du bébé, ce qui va entraîner des difficultés de communication.

Diagnostic :

Le début de l’épisode dépressif survient dans les 4 semaines suivant l'accouchement. Il faut le différencier du baby blues, qui peut survenir jusqu'à 10 jours après la naissance. S'il y a des éléments délirants, avec hallucinations et/ou confusions, on s'orientera alors vers une psychose puerpérale, qui nécessite également un accompagnement psychothérapeutique rapide.

Les causes de la dépression postnatale

La naissance de l’enfant est une période de crise à la fois identitaire et maturative. Elle comprend des transformations corporelles, hormonales, de l’image du corps, et un changement de statut social. Cela peut donc entraîner une réactivation des conflits psychiques infantiles, et une remise en cause des mécanismes de défense précedemment mis en place. La nouvelle mère se retrouve également confrontée a de nombreux changements et stress psychosociaux. La maternité est donc considérée comme un évènement particulièrement stressant. Dans les dépressions posnatales, la mère va mettre au premier plan le fait de ne pas « y arriver ».

Les causes principales sont donc : Les facteurs sociaux et évènements stressants (classe sociale, statut d’emploi, problèmes financiers, perte d’emploi) ont été identifiés comme des facteurs importants.

Des facteurs familiaux et personnels (manque de soutien familial, conjugal.). Le manque de soutien de la part du conjoint a été mis en évidence par de nombreux auteurs. Impact des antécédents familiaux, personnels (antécédents psychiatriques : 50% des femmes ayant des antécédents psychiatriques ont présenté une rechute dépressive ou psychotique durant les 6 premiers mois après la naissance).

Un vécu difficile de la grossesse va avoir une influence sur les dépressions postnatales : Vomissements, contractions, menace d’accouchement prématuré, fécondation in vitro, procréation médicalement assistée, troubles du comportement alimentaire avec impossibilité de contrôler son corps, âge, problèmes obstétricaux, néonataux, comportement de l’enfant. Les études actuelles donnent donc des déterminismes multifactoriels, une synergie entre évènements stressants, manque de soutien social et vulnérabilité psychologique personnelle.

Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, ou que vous pensez qu'un de vos proches souffre d'une telle situation, un accompagnement psychologique peut être d'un grand secours. Alors contactez moi pour un rendez vous rapide à Bergerac ou à domicile.

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